Un peu partout, les sans-papiers se mobilisent

Publié le par ainsisoisje26

dimanche 04 mai 2008, 22h34 | leparisien.fr

Ils ont manifesté ce dimanche contre les centres de rétention administrative. Ils sont en grève de la faim à Nanterre. Ils occupent toujours la bourse du travail. Un mouvement important de sans-papiers réclame aujourd'hui sa régularisation.

Plusieurs centaines de personnes ont défilé dimanche après-midi entre la porte Dorée et le centre de rétention de Paris-Vincennes, pour soutenir la centaine de personnes, selon les collectifs de sans-papiers, qui se sont mises en grève depuis une semaine.
Noué devant la Cité de l'Immigration, exceptionnellement fermée aux visites par crainte de débordements, le cortège a traversé le bois de Vincennes sous les regards des Parisiens qui profitaient du soleil.
Arrivés devant le CRA de Paris-Vincennes, une liaison téléphonique a été établie avec Omar Bali, le porte-parole des protestataires dans le centre. «Nous sommes plus que jamais déterminés et nous ne lâcherons jamais.
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Non à la politique d'immigration choisie de Nicolas Sarkozy et non à la stigmatisation», a-t-il lancé, sous les applaudissements de la foule.

Les manifestants ont réclamé «des papiers pour tous», «la fermeture des centres de rétention» et «l'arrêt des expulsions». Augustin Legrand, figure des Enfants de Don Quichotte, a dénoncé le manque d'information des citoyens, et «la politique des quotas» alors que le «bon sens» appelle à la régularisation d'immigrés qui vivent en France clandestinement mais y travaillent très officiellement depuis des années.

Parmi les manifestants, rassemblés notamment à l'appel du 9e collectif de sans-papiers, se trouvaient de nombreux membres d'organisations anarchistes et d'extrême-gauche, comme la CNT ou la Fédération anarchiste. Ils ont pris à partie la députée PS George Pau-Langevin qui était montée sur le camion-plateforme pour s'exprimer. Alors qu'un éditeur, Michel Sitbon, tentait de lui expliquer que la manifestation ne devait pas avoir de couleur politique, plusieurs personnes se sont alors saisies de la députée et l'ont faite descendre. Un attroupement bruyant a suivi, cernant l'adjointe au maire de Paris, certains criant des insultes ou «socialos - collabos», d'autres exigeant des premiers qu'ils « ne la lynchent pas ».

La députée est repartie sous protection de la police. Des membres des collectifs de sans-papiers étaient fâchés, eux, de ce dérapage final, alors que la manifestation s'était très calmement déroulée.

Julie CLORIS

Publié dans Actus

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