Parler de ma vie...

Publié le par ainsisoisje26

J'voulais t'parler d'ma vie, c'est rare quand ça m'arrive, un moment suffira, y a pas grand chose à dire*

Ca fait plusieurs jours que l'idée me trotte dans la tête... parler de nouveau de moi. Pourtant, il ne se passe toujours rien de particulièrement  intéressant dans ma vie, et ce depuis pas mal de temps maintenant. Non, c'est juste qu'il faut que certaines choses "sortent". A force de les ressasser dans ma tête, j'en perds mon latin.

Depuis le début de la semaine, je fais du tri dans mes marque-pages, notamment j'élimine tous les liens qui n'existent plus ou qui ne m'intéressent pas ou plus. Du coup, j'ai lu pas mal de choses plus ou moins intéressantes sur des blogs que j'avais l'intention de suivre, mais que je n'ai pas eu le temps ou l'envie de lire au cours de ces derniers mois. Du coup, l'envie d'écrire m'est revenue. Jusqu'à quand, je l'ignore car pour écrire il faut d'abord avoir du talent pour le faire, des choses à dire et enfin l'envie de le faire. Ces trois choses ne sont pas toujours réunies, et je préfère m'abstenir  bien souvent. 

Sans doute aussi, que les antidépresseurs que le médecin m'a prescrit la semaine derniere, commencent à faire effet... alors j'explique.  Début juin, ca a fait 2 ans que j'ai repris le travail dont 1 an 1/2 à plein temps. J'étais contente de moi mais aussi un peu attérée d'avoir pu tenir que grâce à des jours de congés posées presque toutes les fins de semaine. C'est bien simple; il ne me reste plus qu'une vingtaine d'heure à prendre à compter de septembre jusqu'à décembre. Je ne sais pas comment je vais y arriver... enfin bref.

Ma santé va mieux, mais je dois souvent prendre sur moi et les forces que je monopolisent la semaine pour le boulot, me manquent considérablement le week-end. Ce qui fait que ces jours là, je ne fais pas grand chose. Mais bon pour moi le challenge est de bosser correctement et ne pas être un poids pour mes collègues.  Depuis que je travaille de nouveau à plein temps, j'ai l'impression de faire à nouveau partie d'une équipe. Dans l'ensemble ça se passe bien. Je n'ai pas à m'en plaindre. Je devrais dire "je n'avais pas" car j'ai appris incidemment samedi soir que je faisais l'objet de rumeurs et ça m'a fichu une sacrée claque. D'autant plus que ces rumeurs sont véhiculés par un de mes supérieurs (pour les autres je ne sais pas). D'après cette personne, je suis une vraie associale, qui ne donnent pas de nouvelles, qui ouvrent à personne, qui ne prend pas les appels téléphoniques etc. Même s'il y a une part de vraie dans tout cela, ça n'a jamais été dirrigé envers mes collègues. J'évite de répondre aux n° secrets, ou non identifiés car j'en ai marre de me retrouver avec un vendeur de cuisine au bout du fil...

Je suis profondément déçue que des personnes que je respectent véhiculent ce genre de rumeurs sur moi.  Ca me bouffent même tellement la vie que j'appréhende ma reprise de travail qui devrait se faire mardi prochain. Car là, ça fait trois semaine que je suis en arrêt. Le temps humide a eu raison de mes articulations et de moi... Je n'ai pas pu aller bosser deux jours de suite début et quand j'ai repris le boulot le 8 juin, deux de mes supérieurs m'ont pris dans le bureau du grand chef et m'ont mis devant ma feuille de congés. Ils m'ont fait la leçon pendant bien 30 mn, pour que j'aille voir le médecin à chaque fois que j'ai mal, que j'arrête de prendre des jours de congé etc. Ca part d'un bon sentiment mais je me suis sentie très nulle. Ca m'a minée ma journée. D'un autre côté, comment faire autrement ? Je ne suis pas du genre à me faire arrêter pour un petit bobo. Je ne suis pas conçue comme ça ! Je vois bien suffisamment les médecins comme ça depuis 6 ans ! Mais, je sais qu'ils ont raison. Que continuer comme ça, ce n'est pas vivable. La où je coince c'est qu'ils m'ont parlé de travailler moins, ce que je ne peux pas me permettre actuellement, et du coup d'envisager de demander un dossier Cotorep. Là, je refuse. J'entends ce qu'ils disent et je me dis aussi que travailler un peu moins, avoir une journée de plus de congé par semaine, ça ne serait pas du luxe, je refuse car ce serait une défaite pour moi. Ca serait rendre les armes face à la maladie, la laisser gagner, permettre à mon corps de ne pas être le plus fort dans ce combat perdu d'avance, car je suis de plus en plus persuadée que malgré ce que laissait entendre le médecin il y a 6 ans, je ne serai jamais guérie : la malaide est stabilisée mais pas complétement anihilée. Tant pis pour moi ! Dans mon malheur je ne me plains pas car j'ai un traitement contrairement à d'autres.
Bref, du coup, ils m'ont convaincue d'aller voir le médecin qui m'a arrêté pour une semaine dans un premier temps. Mais, le mardi suivant, j'étais toujours dans le même état, pire même car moralement parlant, le fait de ne pas être en état de bosser a été dur à accepter. Retour chez le médecin donc, et là, arrêt de deux semaines et ordonnance pour un antidépresseur... je vais pas mentir, j'en voulais pas. Mais, comme les larmes commencaient à être au bord de mes yeux... j'ai capitulé.

La posologie était de deux comprimés tous les soirs. Je l'ai tenu deux soirs. Impossible de sortir du brouillard dans lequel j'étais avant midi et ce deux jours de suite... envie de dormir les aprem... j'avais l'impression d'être un zombie... j'ai failli arrêté, mais j'ai suivi les conseils de y et j'ai continué mais en  prenant seulement un seul comprimé. Ca me permet de dormir, je me lève tard puisque j'ouvre les yeux vers 8h15, mais je n'ai plus sommeil l'aprem. Je redoute un peu la réaction du médecin mais on verra bien.
Je me sens plus en forme mais ce matin, je me suis forcée à sortir faire des courses et ça m'a épuisée ! Faut dire que le temps est toujours humide et j'aimerais bien que le soleil se mette à briller et qu'il fasse chaud jusqu'à fin août au moins...
T me disait l'autre jour que je devrais aller plus au sud, à Aix, près de mon frère par exemple car le temps là-bas est bien plus clément qu'ici... je suis tentée mais je sais aussi que dans l'état physique où je suis, personne ne m'embauchera... je compte passer le concours d'assistant l'an prochain (s'il a lieu) mais même si j'arrive à le décrocher (ce sera un miracle), ça ne m'ouvrira pas forcément des places au soleil... moi qui espérait partir de la ville où je vis depuis trop longtemps déjà, je sens que je vais y finir mes jours ! jolie perspective. J'ai peur de perdre tout intérêt pour mon travail si je continue ainsi.

Voilà... sinon, le reste ça va à peu près...  je ne participe toujours pas aux réunions amicales ou  familiales.... mon frère d me reprochait l'autre jour de ne pas l'appeler. Mais, quand je n'ai rien de particulier à dire... ben je me tais. Même les mails, j'ai du mal à les lire et à y répondre. Mes amis se montrent patient avec moi et je ne suis pas certaine de le mériter.

je vais arrêter là pour le moment. J'ai d'autres choses à dire, mais sont-elles suffisamment importantes pour être livrer sur du papier ? Je ne sais pas. J'ai déjà dit beaucoup...


 * in "Parler de ma vie " paroles de JJ Goldman

Publié dans ainsisoisje26

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A
même un ami virtuel te salue et te dis que tu écris très bien
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A
Merci à toi ami virtuel. C'est réconfortant de se savoir entendu.
C
salut tes amis sont toujours avec toi, je parle surtout pour moi cyril même si nous nous parlons moins.Je pense a toiBecs
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A
Merci à toi Cyril. Je pense à toi aussi, j'espère que tu le sais. bisous.