Ouf, c'est presque fini !

Publié le par ainsisoisje26


Nous sommes quasiment à la fin de cette année 2009 que je ne regretterai pas. Dans l'ensemble c'est une année merdique dans beaucoup de domaines. C'est la vie je sais bien. Je sais bien qu'elle n'est pas rose tous les jours, que la roue tourne, qu'il y a pire ailleurs, qu'il faut voir les choses en positif... bla bla bla... je sais tout ça. Je suis même très consciente que je fais partie des privilégiés : j'ai un boulot, un toit sur la tête, je mange tous les jours à ma faim, j'ai des amis, une famille même si elle est un peu atypique... bref, je devrais avoir honte de me plaindre ! Et pourtant, cette année j'ai eu du mal à lui faire face. Peut-être que l'âge faisant j'encaisse moins bien les choses. Il y a quelques jours, en me regardant par hasard dans une glace, j'ai vu une personne triste, avec des plis d'amertume aux coins des lêvres. Ca m'a fait peur. Les envies et idées qui trottent dans ma tête me font un peu peur aussi. Je suis devenue quelqu'un que je n'aime pas : pas souriante, sans humour, rancunière, tout le temps stressée, sur mes gardes. Je suis lasse de la vie que je mène. J'ai envie de tout plaquer et ce qui est inquiétant c'est que je sens que je risque de le faire sur un coup de tête. Pfff, envoyer valser ma vie, mon boulot, ma ville... partir loin et ne plus revoir ces personnes qui m'utilisent sans vergogne, qui me manipulent, me prennent la tête, me détestent ou m'ignorent, s'ingénient à me calomnier et à me pourrir ma vie professionnelle. Et tout ça sans vouloir jouer les victimes ou les paranos.
J'ai sans aucun doute ma part de responsabilité. J'ai le tort de ne pas savoir dire non, de toujours vouloir être aimer et j'ai beau essayer je ne sais pas faire autrement qu'aider ceux qui me le demande. C'est un très gros défaut et à cause de ça, je sais que je passe chaque année à côté d'une promo. Et oui, dans la fonction publique il faut savoir dire non et se montrer égoiste pour avoir droit à être promu. Ca fait trois ans que je passe à côté. Il y a trois ans, j'étais dans les trois personnes pouvant être promues. Là, je suis à la cinquième position. Inexplicablement. Depuis bientôt 10 ans j'ai toujours la même note à l'entretien d'évaluation annuel. Ma chef me dit appréciée mon travail, que je m'engage à fond (trop ?), que je suis dynamique etc. Elle n'a apparemment, devant moi, aucune raison de se plaindre de mon travail. Tout va donc très bien, pourquoi se plaindre ? J'en ai gros de voir des personnes qui s'investissent peu dans leur boulot, dans leurs relations avec leurs collègues... j'en ai gros de les voir encensées, bien notée et même promues. J'avoue que ma foi en la justice et l'impartialité de mes chefs est très gravement ébranlée.

Tout s'est désagrégé petit à petit à partir de l'année dernière. J'ai appris par une indiscrétion (d'une personne qui pensait m'aider) que je n'aurais pas de promo car on (mes chers responsables) me jugeait pas apte à cette promo à cause de mon incapacité à dire non et que du coup, je suis souvent surbookée. C'est la vérité, je sais, mais ce qui est drôle c'est qu'à part l'intitulé de ma fiche de paye (et donc aussi la paye), je fais déjà un boulot d'assistant (pour l'instant je ne suis donc qu'agent principal (grâce au concourt que j'ai passé au début de ma maladie). J'ai trouvé ça rude et ça a dévasté le peu d'estime qu'il me restait de moi.
Cependant, après la trêve de Noël, lorsque j'ai repris le boulot début janvier, j'avais mis de côté mes ressentiments et j'étais passée à autre chose. Qualité ou défaut ? Les deux, car une autre que moi serait sans doute aller demander des explications à ses chefs... moi pas. Je suis lâche.

Tant bien que mal les 6 premiers mois de l'année se sont passés. Et puis, début juillet le clash avec une collègue. C'est une personne d'un certain âge, qui pourrait prétendre à la retraite (et qui heureusement part dans un an !). Je n'estime pas particulièrement cette personne, mais quand je suis au boulot, je fais avec. Je n'ai pas à choisir. Donc, on m'avait demandé de "m'occuper" d'elle, notamment de l'aider avec tout ce qui est informatique car elle à un peu de mal, n'étant pas naturellement intéressée par ce domaine. La collaboration a bien fonctionné pendant deux ans. Et là, cet été pour une broutille elle m'a jeté et fatiguée (nous étions en plein travaux de rénovations) j'ai répondu sur le même ton et je suis passée à autre chose. Mais, c'est qu'elle est allée voir notre nouvelle directrice qui m'est tombée dessus. Et là, j'ai pêté un cable. J'ai fondu en larmes et j'ai parlé avec la directrice, en tête à tête. Ce qui m'a fait craquer c'est le ton moralisateur et sournois de cette collègue. Ce n'est pas une excuse. Mais, j'ai du coup dit pas mal de chose que j'avais sur le coeur. J'étais été un peu estomaqué lorsque j'ai fait remarqué que cette collègue m'avait parlé séchement, qu'elle était "bourrue" et qu'il ne fallait pas faire attention ! Et moi, j'ai pas le droit de l'être aussi ???

Bref, j'en serai sûrement rester là si les choses s'étaient tassées. C'était le vendredi midi, en raison des travaux j'étais en week-end... j'étais donc rentrée me calmer et me changer les idées.
Mais voilà que le lundi, j'apprends que ma propre chef avait vu tous les collègues de mon secteur et leur avait dit que le boulot que je devais faire pour eux durant les vacances, ils devraient se le faire, qu'il fallait arrêter de me surbooker vu que je ne savais pas dire non, qu'il ne fallait pas oublier que j'étais malade etc. Ils ont eu droit à un beau petit discours. J'ai appris ça en arrivant à 8 h, par une collègue matinale. Et fallait voir l'ambiance, ils me regardaient tous comme une bête sauvage. Aucun ne me parlait, je me suis sentie pestiférée et vraiment vraiment vraiment mal.  Je leur en voulais de ne pas venir me demander ma version de l'histoire, d'être la méchante de l'histoire, de croire l'autre sur parole sans savoir ce que j'avais à en dire, et surtout de mettre ça sur le compte de la maladie. Je ne suis que ça à leurs yeux, une malade ? J'ai donc pas le droit, comme ça leur arrive à tous, de pêter un câble parce que la couple est pleine et que des fois j'en ai marre d'être prise pour une conne ? Ben, on dirait que non. Je suis une malade et c'est tout. Et quelque part, je pense que ça pèse aussi dans la balance de la promotion. Et pas du bon côté.

Mais le pire s'est produit en fin d'après-midi, j'ai eu une conversation avec la sous-directrice avec qui je m'entends plutôt bien. J'ai appris que cette fameuse collègue avait eu le culot de venir se plaindre à elle sur le fait que je lui prenais son boulot, que je ne lui laissais rien faire etc. Là, j'avoue que les bras m'en sont tombés ! J'ai même du faire répêter ma collègue tellement j'étais ahurie ! C'est vrai que j'ai fait des choses mais parce qu'elle le voulait étant donner que je maitrise l'informatique un peu plus qu'elle, que je suis à la bib depuis plus longtemps qu'elle (en plus sans jugement de valeur, si elle est chez nous c'est parcequ'elle s'occupait de la conciergerie du musée avec son mari, et que lorsqu'il a été à la retraite, elle ne pouvait pas gérer seule ce travail), ce n'est pas sa vocation du tout, elle a un poste sans responsabilité aucune, si ce n'est de faire son boulot correctement en temps et en heure). Bref, cette accusation m'a un peu plus démolie. J'en ai beaucoup pleuré et c'est toujours douloureux.

Le lendemain matin, je discutais avec la femme de ménage et ma collègue matinale est arrivée et m'a demandé comment j'allais etc. Là, du coup I, la femme de ménage m'a questionné et elle est rester bête  et j'ai appris que des personnes de la reliure et du ménage s'étaient rendues compte que cette fameuse collègue savait beaucoup se plaindre, était toujours débordée mais passait surtout beaucoup de temps à papoter à droite et à gauche et peu à bosser vraiment. Le problème c'est que nous ne sommes rien et que les chefs, eux, ne voyent rien ou font comme si. C'est écoeurant.

Je ne suis pas une personne violente mais je crois que si je l'avais croisé à ce moment là, j'aurais eu des mots violents envers elle. Et à présent, avec le recul, avec de plus amples infos, je me demande si ce n'est pas ce qu'elle cherchait. Sans parano aucune, mais je me suis rendue compte, qu'elle m'a jeté au moment où elle avait trouvé une autre personne, plus malléable, à prendre dans sa toile. La seule chose qui me console, c'est que cette femme n'a jamais été mon amie, ni même une copine, mais juste une collègue.

Les premiers temps, j'ai eu du mal à lui dire bonjour et je reconnais que j'évitais autant que possible de passer près de son bureau et de la croiser. C'est une personne intolérante qui gueule et rale sur tout ce qui a moins de 20 ans, pas de boulot ou en formation professionnelle dans notre région (tous des voleurs en puissance, de type maghrébin ou basané. Nous n'avons rien en commun du tout mais mon seul luxe c'est de refusée de la cotoyer en dehors de la médiathèque. Du coup, cette année, je n'ai pas participé au repas de fin d'année. Pas envie d'être hypocrite.Et j'ai déjà prévenu que l'année prochaine, le jour où elle fête son départ à la retraite, j'aurai un truc de prévu ce jour là car il est absolument hors de question que j'y assiste !

Je vous dit pas l'été que j'ai passé... seulement deux collègues de mon secteur se sont montrés cool avec moi et ça m'a fait chaud au coeur car l'une a pris ma défense et l'autre m'a donné des conseils importants que j'ai mis en pratique depuis.
A partir de septembre, je me suis réfugiée dans le boulot. J'avais l'intention de laisser tomber le poste des inscriptions où je suis pas mal cantonnée à cause de ma hanche, et j'ai donc fait de temps en temps des postes ailleurs. Je sais que ce sera plus fatigant pour moi mais au moins, je serai loin d'elle et du coup le stress sera moins important.

Petites anecdotes : les vacances ayant malgré tout produit leur effet, lorsque j'ai repris en septembre, j'ai fait de petits efforts envers elle, m'obligeant à ne plus éviter son bureau. Par contre, je ne répondais qu'à ses questions professionnelles, ayant prévenus tous ma hiérarchie que dorénavant je ne faisais plus que le travail pour le secteur adulte et qu'il était hors de question que je fasse quoi que ce soit pour elle, sauf si mes chefs me le demandaient. J'ai tenu bon. Tellement qu'elle est allée se plaindre à notre sous-directrice que je lui faisais la tête, que je n'étais plus sa copine... je ne l'ai jamais été et c'est ce que j'ai répondu à ma chef. Je suis là pour bosser. Je n'ai aucune envie de parler de ma vie ou de la sienne avec elle car ça ne nous intéresse ni l'une ni l'autre. Je réponds aux questions boulot c'est tout. J'ai malgré tout fait des efforts, tout en notant que madame ne disait bonjour que quand ça lui chantait... bref, j'ai laissé tomber et j'ai continué mon petit bonhomme de chemin. Et puis en jour, convocation par cette même chef (c'est sa chef directe au fait), déjà je prends une suée, parano "qu'est-ce que j'ai encore dit ou fait ?", surtout que j'avais eu un différent avec mon collègue direct avec qui c'est pas simple non plus... bref, je la suis et là j'apprends que ma "chère collègue" est venue la voir parce que le matin même de retour de chez le libraire, j'ai distribué des marques-page à ma collègue présente et qui en fait la collection. Ensuite, pareil, j'en ai donné à celles et ceux qui en font collection et le reste je l'ai posé sur un chariot commun, où l'on met les livres qu'on achète et les catalogues d'éditeurs. Ben, elle s'est vexée parce que je ne lui en ai pas donné un alors que j'ignorais totalement qu'elle aussi les collectionnait ! Ma sous-directrice à pris maintes précautions pour me le dire... tout en me disant que je n'étais en rien responsable de la situation. Et oui, ça va jusque là !!!

Par moment, je me dis que le seul reproche que je pourrai faire à mon père c'est de m'avoir montrer le mauvais exemple. C'était un gros bosseur et mes frères et moi on reproduit ce schèma inconsciemment. Je pense que j'aurais du rester dans le privé parce que dans la fonction publique, trop bosser c'est pas bon pour toi. Si j'en juge ce que je vois, sont respectés et promus ceux qui râlent et bossent peu. Ceci dit, bizarrement ils savent bouger quand quelqu'un de la hierarchie est dans les parages... quelle bande d'hypocrytes !

Bon, j'arrête de vous souler pour ce soir, mais j'en ai encore gros sur le coeur... la suite demain ?

Publié dans ainsisoisje26

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